L’histoire des métiers de la mort : de l’antiquité à nos jours
L’histoire du funéraire est passionnante. Elle raconte comment chaque société, à travers les siècles, a abordé l’inéluctable réalité de la mort. De l’Antiquité à nos jours, les métiers de la mort ont évolué, s’adaptant aux croyances, aux traditions et aux avancées scientifiques. De la thanatopraxie à la recherche universitaire, le corps du défunt est toujours au centre des préoccupations. Allez, on vous embarque à travers le temps !
Des pratiques funéraires ancestrales aux rites médiévaux
Dans l’Antiquité, les rites funéraires étaient d’une grande importance. Ils permettaient de faire le lien entre le monde des vivants et celui des morts. Le corps du défunt était traité avec respect et les soins apportés étaient l’expression de la place qu’il avait tenue dans la société. Durant le moyen âge, les rites funéraires évoluent, notamment sous l’influence de la religion chrétienne.
L’essor des métiers funéraires à l’époque moderne
A partir de l’époque moderne, les métiers funéraires prennent une nouvelle dimension. Ils deviennent plus professionnalisés, davantage réglementés. On assiste alors à l’émergence de nouvelles professions, comme l’embaumeur ou le fossoyeur. Le droit funéraire se développe également, encadrant de plus en plus strictement les pratiques autour de la mort.
L’apparition de la thanatopraxie
Au XIXe siècle, la thanatopraxie fait son apparition. Ce métier, qui consiste à préparer le corps du défunt pour le repos éternel, connaît un essor important, notamment en France où il est d’abord pratiqué dans les facultés de médecine de Paris. Les thanatopracteurs, véritablement reconnus comme des professionnels du funéraire, apportent des soins post-mortem qui permettent de respecter la dignité du défunt.
Le rôle de l’université dans la recherche funéraire
Dans le courant du XXe siècle, l’université joue un rôle majeur dans la recherche funéraire. Elle permet de faire avancer les connaissances sur la mort, le corps et les pratiques funéraires. Les études en thanatologie, par exemple, se développent et contribuent à une meilleure compréhension de la mort et de ses enjeux.
Les métiers de la mort aujourd’hui
Aujourd’hui, les métiers de la mort sont divers et variés. Ils vont du conseiller funéraire, qui accompagne les familles dans l’organisation des obsèques, au thanatopracteur, qui prend soin du corps du défunt, en passant par le maître de cérémonie, qui officie lors de la cérémonie funéraire. Ces métiers, bien que difficiles, sont indispensables pour accompagner les familles dans le deuil.
L’histoire des métiers de la mort est donc une histoire de l’évolution des sociétés et de leur rapport à la mort. Du respect des rites ancestraux à l’élaboration de pratiques modernes et encadrées, ces professions ont su s’adapter et se renouveler pour répondre aux besoins des vivants face à la mort.
L’évolution du rapport à la mort à l’époque médiévale
La relation avec la mort a toujours été un reflet des tendances sociétales. Au Moyen Âge, ce rapport a connu de profondes mutations. Impulsées par la religion chrétienne, ces évolutions ont influencé les métiers funéraires.
La christianisation progressive de l’Occident à partir du XIe siècle a conduit à la mise en place de nouvelles pratiques funéraires. C’est à cette époque que le culte des reliques se développe, marquant une rupture avec le monde romain où les corps étaient généralement incinérés. Selon Paul Veyne, professeur d’histoire romaine, la mort au Moyen Âge est une véritable “mise en scène” où le corps du défunt est exposé à la vue de tous. Les rites funéraires deviennent plus complexes, intégrant des pompes funèbres, des processions et des homélies.
C’est aussi à cette période que l’hérésie cathare, qui rejette l’idée de résurrection des corps, pousse l’Église à valoriser les soins de conservation du corps pour préserver sa sainteté en attendant la résurrection. Cette nouvelle approche de la mort, plus spirituelle, contribue à l’évolution des métiers du funéraire. Le rôle du fossoyeur, du maître des cérémonies ou du sculpteur de monuments funéraires prend alors une importance croissante dans la société médiévale.
Les avancées scientifiques et leur impact sur les professions funéraires
Au XIXe siècle, la science apporte une nouvelle dimension aux métiers de la mort. L’évolution des connaissances médicales, notamment grâce à la faculté de médecine, permet d’améliorer les soins apportés au corps après le décès. C’est à cette époque qu’apparaît le métier de thanatopracteur, popularisé par Nicolas Gannal, un pharmacien français.
Ce métier, axé sur la préservation du corps défunt, est révolutionnaire à l’époque. Il introduit une série de techniques, allant de l’injection de fluides conservateurs à la réalisation de soins d’hygiène et de présentation du corps. Ces avancées scientifiques ont contribué à repousser les limites de ce qui était possible en matière de conservation des corps, permettant aux familles de faire leurs adieux dans des conditions plus dignes.
Au XXe siècle, les sciences humaines, notamment la sociologie et l’anthropologie, s’intéressent de plus en plus à la mort et aux rituels qui l’entourent. Les chercheurs, comme les professeurs d’université ou les maîtres de conférences, commencent à étudier en détail les pratiques funéraires et leur signification sociétale. Ces recherches universitaires ont facilité la compréhension des rituels funéraires et ont permis de mieux prendre en compte la dimension émotionnelle et psychologique du deuil dans les services offerts par les entreprises de pompes funèbres.